samedi 28 avril 2012

A bout de souffle....

Nous avons marché jusqu'au Salar ce matin. Il est plein d'eau et vélo sera impossible de le franchir à vélo. Notre déception est grande mais nous profitons quand même de la vue magnifique de cette grande étendue salée qui à maintenant l'air d'un miroir avec toute l'eau qu'il contient. Nous passons donc une journée relaxe à Jirira et roulerons demain vers Tahua en vue de prendre le bus pour Uyuni. La route vers Tahua est aussi merdique, mais nous avons toute la journée et seulement 15km nous sépare de ce village. Le Salar est toujours aussi rempli d'eau alors on oublie l'idée de rouler dessus à vélo.
Nous trouvons un hôtel à Tahua, un resto et quelques petites épiceries pour s'approvisionner. Je suis contente de pouvoir acheter des pommes, des figues de barbarie et des bananes. Les fruits ne sont pas monnaie courante dans ces villages isolés. Nous patientons toute la journée, demain nous prenons le bus vers Uyuni.




18 avril, 11h, nous attendons le bus de pied ferme. Une fois arrivée, il se rempli rapidement et comme nous n'avons pas réservé de siège, nous devrons passer les trois heures que dure le transport, assis dans l'allée. Les bagages sont placés dans la soute, mais les vélos rejoindrons le toit de l'autobus et ferons peut-être une partie du trajet avec un cochon; c'est ce qu'on nous à annoncé. L'entrée du bus sur le Salar se fait bien, nous jouons lentement dans au moins 30cm d'eau salée. L'autobus est bondé, il fait chaud, ça pue un peu n'importe quoi et la musique bolivienne retenti partout dans le bus...je suis en immersion totale lol.


Dans l´autobus qui traverse le Salar


Il me semble qu'il s'est passé tellement de choses depuis le dernier message. Nous avons roulé durant une bonne semaine en Bolivie (il me semble que ça fait des semaines!!) avant de franchir la frontière Chilienne où nous ne sommes restés qu'un jour avant de prendre un bus pour Salta en Argentine. Nous avons pris le bus avec les vélos puisque la route entre San Pedro de Atacama (Chili) et Salta (Argentine) est supposent longue et monotone. Mais, je vous fait d'abord un résumé de la Bolivie à vélo depuis Uyuni. Les routes sans asphaltes ont d'abord été praticables sans trop de dénivelé. Nous voulons à environ 3800m, à cette altitude, pédaler est supportable en autant qu'on ne fait pas d'effort soudain. Les journées sont chaudes et les nuits fraîches mais, nous trouvons toujours une pension à prix dérisoire pour dormir bien que parfois, il n'y ai ni eau chaude, ni confort, ni propreté. La nourriture n'est pas non plus très varié et ça me peine un peu. Poulet, viande de lama, oeufs, patates et riz composent nos menus quotidien. Quand nous sommes chanceux, il y a des bananes et du fromage mais c'est plutôt rare. Pour moi qui aime les fruits et les légumes, je me sens en carence totale. Nous roulons sur un circuit touristique et nous croisons un nombre incalculable de jeep remplis de touristes qui nous font manger la poussière. Nous devons par moment pousser les vélos sur plusieurs mètres, dans les routes ensablées. Après Villa Alota, nous passons un col de 4600m et restons pour cinq jours à plus de 4400m dont un col à 5000m particulièrement difficile. À partir de ce moment, je commencerai sérieusement à ressentir la fatigue et l'effet de l'altitude. Je devrai composer avec insomnie, nausées, étourdissement et fatigue extrême. Les paysages de la Laguna Colorada et de cette superbe régions volcanique me rempliront par contre les yeux, d'images inoubliables.

Laguna Colorada


Je pense n'avoir jamais été autant au bout de moi-même que pendant ces cinq jours. J'ai perdu du poids, j'ai perdu le contrôle de mon corps à me demander si je n'avais pas perdre connaissance d'un instant à l'autre. J'ai été épuisé à en été incapable de remonter sur mon vélo de peur de ne pouvoir me tenir en équilibre dessus. J'ai chercher mon souffle, haletant, comme si on me privait soudain d'oxygène. La sécheresse extrême de l'air m'a gonflé les lèvres et obstrué les narines... Je pourrais continuer longtemps ainsi, ce voyage, il me semble vous l'avoir déjà dit, est vraiment ce que j'ai eu de plus difficile à vivre de toute ma vie. Le dernier jour en Bolivie, une journée de 50km nous attendait avec un col à 4700m, un fort de face et de violentes rafales. Nous avons dû nous arrêter après 10km pour réparer une crevaison. Dans ma tête, je priais le ciel qu'un jeep s'arrête pour nous offrir de monter et nous reconduire à Laguna blanca, notre destination finale. Je pense que quelqu'un à entendu mes prières parce qu'un jeep s'est effectivement arrêté. Deux touristes, cyclotourites à leur heures sont venus discuter avec nous, Gabelle et David. Je ne les remercierai jamais asser de n'avoir pas hésité un instant à me faire grâce des 40km restant jusqu'à la Laguna blanca. Pep, à pour sa part, a décidé de continuer malgré le temps. Il me rejoindra au refuge de la Laguna blanca, quelques heures plus tard après avoir affronté vents violents de face et grêle... Je me demande encore comment il à fait et lui aussi!! Le jour suivant, nous avons franchis la frontière chilienne à San Pedro de Atacama. Une descente de 2200m sur 25km m'a rendu ma joie de vivre et mon appétit. San Pedro est une ville touristique où nous en avons profité pour manger hamburgers, poisson, fruits et légumes...miam!!!

mercredi 18 avril 2012

Salar de Uyuni

J´ai beau me plaindre sur la nourriture en Bolivie, mais je dois avouer que les dejeuner de sandwich aux oeufs avec le cafe au lait est succulent! J´aurais 
d´ailleurs du en prendre deux ce matin, ca m´aurait empechee d´avoir un gros coup de barre en chemin. Nous roulons vers le Salar a 3660 metres , nous contournons le volcan Thunupa. La route passe de boueuse a sableuse et enfin rocailleuse comme vous ne l´auriez jamais imaginee. Bref, un calvaire de 28km...ne me demandez pas pourquoi, une fois terminee, je les aime ces journees difficiles, je me sens fiere de moi. 
En chemin, je me suis enlisee jusqu´au cheville sous le regard amusee de Pep. Je me suis sortie de la, le velo et moi remplis de boue, je suis remontee en selle et j´ai pedalee jusquá ce que le chemin devienne sableux, le vrai desert! Puis la route s´est mise a monter et s´est transformee en route de pierre, le velo a tellement ete secoue que les sacoches ont ete expulsees. Le soleil est ensuite devenu terriblement chaud et j´ai eu un coup de fatigue. Les biscuits, les barres de chocolat et meme le tube de glucose ne sont pas venus a bout de ma fatigue.J´ai tout de meme reussie a rejoindre Pep, devant nous le paysage unique du Salar de Uyuni m´aura fait oublie ma fatigue.  Nous avons roule jusqu´au village de Jirira et avons decidee de se renseigner pour la traversee du Salar. A notre grand desespoir, , nous avons appres que le salar est plein d´eau et qu´il est imnpossible pour le moment de le traverser a velo. L´option la plus plausible semble de prendre le bus mercredi prochain (dans trois jours) depuis Tahua pour se rendre au village de Uyuni. Ainsi, nous pourrons continuer notre route.

Vers le Salar de Uyuni

Nous avons roulé facilement jusqu'à Oruro, avec un vent de dos et une route plutôt agréable quoique ennuyeuse par moment. La météo est bonne, le soleil nous chauffe le jour et avec le temps sec, mous ne transpirons pas une goutte...attention par contre a la déshydratation. Nous avons passé la journée a Oruro pour profiter de la ville: internet, restos et achat de vivres pour la route. Les villages sont parfois éloignes de plusieurs kilomètres les uns des autres et il nous faut prévoir nourriture et eau pour la route. Ce voyage n´a vraiment rien a voir avec ce que j´ai pu faire jusqu´ici. Jamais je n´aurais imaginé la Bolivie aussi démunie et pauvre. Quand on croise des bâtiments de Vision Mondiale sur la route, qu´on apprend que certains villages n´ont pas tous les jours accès a l´eau courante et que de toute évidence, plusieurs personnes n ont pas la chance de se laver a chaque mois.... j´en suis choquée. 
De Oruro a Quillacas, la route asphaltée ne nous a pas cause de problème hormis les cinq kilomètres de détours sur une piste boueuse juste avant 
d´arriver a Quillacas. 
Le jour d`avant, a Pazña, nous avons du aller prendre notre douche a la piscine parce que le village est en restriction d´eau, pas une goutte ne sort des robinets. 
La Bolivie ne fini pas de me surprendre. A Quillacas, le seul endroit pour manger sont les stands tenus par les cholitas (femmes des montagnes habillés de façon traditionnelle). Nous avons d abord droit a une soupe de lamas mais je crois bien que c est une soupe de graisse de lamas vu la consistance huileuse....ensuite, un hachis de lamas avec maïs en grain qui ne m´est pas plus appétissant.


La soupe "huileuse" de Lama!


Qu´importe, moi et Pep on est fatigués et affamés alors on mange avec le fou rire entre chaque bouchées, on en reviens juste pas!!! Le soir, on nous conduit au seul hôtel de la ville....le toit est fait de terre et de paille, pas de douche, on doit se laver a même le bassin qui récolte l´eau de pluie...et les mouches!! Heureusement, il fait soleil et j´arrive a me laver malgré l´eau glacé..c est mieux que rien. 
Le lendemain, une interminable route en terre nous attend. Disons que nous avons mal prévus notre coup, on a planifie 80km sur un chemin de terre mal entretenu...l´horreur!!! Maintenant les routes de terres n´ont plus de secret pour moi. Terre, sable, gravier, roches, boue...nommez·les, je les ai toutes faites! Par moment, la route était tellement mauvaise que j´en oubliais 
d´admirer les paysages magnifiques avec les montagnes enneigées au loin. Oui, la Bolivie est belle mais sauvage. Nous croisons des troupeaux de moutons, de lamas, de viguña Les Boliviens sont vêtus de façon traditionnelle, les femmes chapeaux melon et jupes colorées sont impressionnantes. 
Nous arrivons tard a Salinas de Garci Mendoza, le soleil se couche et nous sommes claqués, huit heures de vélos dans des conditions merdiques nous ont tués! Nous trouvons un hôtel et engouffrons la gastronomie du coin sans rechigner: poulet frit, riz et frites puis, nous allons nous coucher.

mercredi 11 avril 2012

Les premiers jours de vélo se sont bien passés, je suis fiere de moi, une moyenne de 70km/jour. En Bolivie, le pris des restos et des hôtels est vraiment une aubaine. Ça ne vaut pas la peine de faire du camping sauvage. Honnêtement, rouler par 4000m, ça demande beaucoup plus d'énergie et après une journée de 70km, j'ai l'impression d'en avoir roulé le double. J'ai passé mon premier col à 4200m...à bout de souffle...je suis descendue de vélo pour reprendre mes esprits et j'ai eu l'impression de peser 200lbs, j'avais les pieds lourds, effet de l'altitude.
Le deuxième jour de vélo, nous avons rejoint LaPaz et avons été invité dans la famille de Cristobal,une famille Bolivienne. Malheureusement, je ne parle pas un mot d'espagnol mais nous nous sommes bien amusés. Pep était là  pour faire la traduction. J'ai mangé pour la première fois du lama et c'était vraiment délicieux. La sortie de LaPaz le lendemain, à été ardue. La ville est littéralement situé dans un goufre et nous avons bien dû remonter 400m pour en sortir.

Chez Cristobal a LaPaz


Nous roulons maintenant vers Oruro, la route est plutôt ennuyeuse mais ça ne peu pas toujours être super. Il a plu un seul jour et il à fait très froid, j'avais l'impression qu'on ne réjoindrait jamais le village où nous avions prévu dormir. La route était droite, sans fin, avec un léger denivelé à rendre fou n'importe qui. En plus, j'ai dû attraper une merde à manger dans les cantines familiales et les toilettes en Bolivie c'est pire que tout ce que vous pourriez imaginer. J'ai préféré aller en pleine nature avec les maudits chiens errants qui me jappaient après.... ç'aurait valu une photo!
Maintenant je vais mieux, l'air sec et la pollution me font tousser un peu mais sans plus.

Copacabana

J'ai très bien dormi mais je sens qu'une autre nuit de sommeil ne sera pas de trop. Je quitte mon hôtel très tôt et j'apporte toutes mes affaires à l'hôtel de mes amis. Nous prendrons une chambre ensemble, ce sera plus économique. Nous partons ensuite prendre le bateau pour la isla del sol. Nous alors y passer la journée, il fais soleil et j'ai l'impression que les couleurs sont encore plus éclatantes par 4000m. Je supporte de mieux en mieux l'altitude, je retrouvé la faim, je me sens moins essoufflé et mon mal de tête à disparu. Demain je serai prête à rouler je crois bien.

Isla del Sol

Canada - Bolivie...encore dans l'avion

Je rêve du jour où l'on inventera la téléportation. J'adore voyager mais le seul moyen de transport qui me plaise c'est le vélo. Je déteste les heures d'attente dans les aéroports mais c'est un mal nécessaire.
Partie de Montréal, les escales à New York et à Miami se sont bien déroulés. J'ai par contre été choqué par la hausse abusive du prix sur le transport de vélos en avion. Il y à à peine deux ans c'était encore presque gratuit. C'est surtout insultant de payer sans qu'ils aient pour autant amélioré la façon dont ils traitent nos précieux vélos.

Aeroport de Miami


Je suis arrivée à l'aéroport de LaPaz en Bolivie après au moins 24h sans dormir convenablement. Un peu étourdie par le manque de sommeil et l'altitude, j'ai tout de même réussi à prendre un taxi (avec le vélo sur le toit!!) pour me rendre à l'hôtel que j'avais booker la veille, à la dernière minute. Est-ce le stress, la fatigue où simplement mon légendaire manque d'attention qui m'a fait réservé la chambre deux semaines trop tard.... Bref, je n'était pas surprise de ma belle gaffe. Je me suis reprise en tentant aussitôt de trouver un bus pour Copacabana. Comme ça, je rejoins mon ami Pep asser rapidement et on ne perd pas de temps. Une heure plus tard, avec bien des gestes et des signes (mon anglais et mon français ne servent à rien ici...AU SECOURS!!!) je réussi à traîner ma boite de vélo et mon sac de 20kg jusque dans le bus qui me mènera à Copacabana. En route, les paysages sont à couper le souffle et je suis tout autant émerveillé par les habitants aux habits colorés et les foules au marché. C'est typique, il y à du monde et de la nourriture partout le long de la route et des voitures aussi. On doit bien rouler à 40km/h, la file d'auto est interminable.

LaPaz

 
Je réussi à faire arrêter le bus pour moi toute seule...comme d'habitude, j'ai envie de pisser... Puis on roule comme ça un bon trois heures avant de traverser la rivière sur une barge qui me laisse douter que je m'ennuie sortirai vivante de l'autre côté. Puis on arrive à Copacabana, je sors le vélo de sa boîte et le monte sur le coin d'une rue sous les yeux amusés des passants. Une fois terminée, je roule vers le premier hôtel, j'ai juste envie d'une douche et d'un lit confo. Je suis heureuse, ils ont l'eau chaude! Je tente de rejoindre Pep sur son téléphone sans succès, c'est toujours compliqué avec les indicatifs régionaux de toute façon. Je lui envoie un mail et je m'endors, je verrai tout ça demain à tête reposée.

dimanche 1 avril 2012

Départ pour la Bolivie

Je suis de retour au Québec après une courte escale en Suisse, ou j'ai récupéré mon vélo et dit aurevoir à mes amis. Depuis le début février, j'ai un ami rencontré lors de mon voyage en Slovénie qui roule en Amérique du Sud. Il a débuté en Equateur et est maintenant tout près de la frontière Bolivienne. Il m'avait invité à le rejoindre avec mon vélo, mais comme j'étais déja engagé en Nouvelle-Zélande, j'avais mis l'invitation en stand by en attendant mon retour au Québec. A mon retour il y a quelques semaines, l'envie était trop grande de reprendre la route avec ce beau défi de rouler en haute altitude sur ce continent que je ne connais pas du tout. J'ai donc acheté mon billet pour La Paz en Bolivie, je rejoindrai mon ami Pep a Copacabana au bord du lac Titicaca. Je suis totalement angoissée a l'idée de passer quelques jours a pédaler toute seule.... Je n'ai pas eu une minute pour apprendre un mot d'espagnol, ni pour en apprendre un peu sur la Bolivie. Dans quoi je me suis encore embarquée... J'espère qu'il me sera plus facile de trouver des cafés internet pour vous tenir au courant. D'ici la, je me prépare comme je le peut, je fais les derniers tests bagages, vêtements etc... Je prendrai l'avion le  matin du 4 avril a Montréal avec une escale a New York et une autre a Miami avant d'atterrir a 4000 mètres à l'aéroport El Alto de La Paz. Je prendrai un jour ou deux de repos, le temps de m'acclimater a l'altitude et je roulerai direction Copacabana a 160km (environ 2 jours) pour rejoindre Pep et enfin, je pourrai décompresser.... A Bientôt!
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